J’ai bien réceptionné le livre. Et je l’ai lu. Assez rapidement. Et j’ai aimé! J’étais curieux de lire un livre écrit par des ergo. sur leur travail. Pour moi, l’histoire du roman n’était qu’un prétexte pour lire ce livre. Je suis étudiant en psycho cognitive et nous avons du des cours d’initiation ou de sensibilisation à l’ergonomie par un ergonome.Du coup ce livre tombait comme quelque chose d’utile et agréable. Ce que j’y ai lu sur le travail d’ergo était tout à fait raccord avec ce qu’on nous avait enseigné (heureusement…) et du coup cela permettait d’avoir une vision un peu globale. Après si j’avais abordé ce livre comme n’importe quel roman je ne sais pas si je l’aurais apprécié de la même manière… Je vais peut être le proposer à ma femme qui est une mangeuse de livre mais qui n’a aucune notion d’ergo et je vous dirai. Dans mon cas de figure, ce que j’ai vraiment perçu comme percutant est le début chapitre 20 je crois. Celui où Philippe (?) -désolé j’ai aucune mémoire des noms- l’ergonome fait son compte rendu d’analyse aux commanditaires de son intervention pour « commander dès chaises ergonomique pour les caissières ». A mes yeux c’est l’illustration parfaite de l’intervention de l’ergonome appelé par des néophytes. Dans le roman ça fait un peu bizarre de tout à coup de retrouver avec cet homme dont on ne voit jamais le travail mais l’illustration de son travail est « magique ». Celui de la femme ergonome, mais c’est l’histoire qui le nécessite, est plus dilué, mais plus précis évidement. Je le comprends. C’est un roman pas un documentaire 😉 Pour finir je pense que ce début chapitre 20 pourrait être proposé au fin de cours d’initiation sur les interventions d’ergonomie en entreprise. Je vais voir avec notre intervenant s’il connaît votre livre. Je suis sûr qu’il pourrait y trouver dés passage tout à fait intéressant pour illustrer des parties de cours. Donc bravo pour cet écrit!
Gaétan
Dès le premier chapitre, les auteurs de ce roman « nouveau genre » nous immergent dans le monde de la santé-sécurité au travail, vu et analysé par une ergonome débutante et son mentor. Ce livre constitue au moins une rareté dans la littérature. À mon avis, il présente, dans l’ordre: trois qualités principales, une jolie surprise et, c’est bien dommage, un problème.
Dans toute sa candeur, l’héroïne de l’histoire se dévoile à la fois attachante et résolue. Emeely, ergonome et femme sensible, déborde d’énergie et de ressources; elle s’éloigne des stéréotypes conventionnel. De plus, sa trajectoire n’apparaît pas prédéterminée : tout peut lui arriver et elle réussit à s’en sortir. Quant aux autres personnages, le texte permet de facilement les imaginer: on se croirait devant les travailleuses à la biscuiterie LU en train de confectionner des Petit-Beurre.
La façon d’aborder le problème de santé au travail produit un puissant effet didactique; le meilleur exemple à cet égard se retrouve au chapitre 6. Dans les quelques pages précédentes, on trouvait une série d’observations colligée par Emeely et portant sur les ouvrières et leurs méthodes de préparation des biscuits. Plus loin, Emeely reprend et résume les mêmes observations à Philippe qui les analyse une à une. C’est une excellente façon d’expliquer comment l’ergonomie permet de comprendre ce qui peut mener à des troubles musculo-squelettiques ou à d’autres maladies.
Dès le début du premier chapitre, on se sent happé par une mise en situation rapide, avec une description vivante des circonstances de « l’accident de travail » au cœur du roman. On retrouve cette même qualité d’amorce ailleurs dans le livre; le plus souvent des départs réussis. C’est heureux, car cela permet au lecteur de rester accroché malgré certaines longueurs.
La clochette (mon p’tit coup de cœur) : À la première mention de l’odeur matinale, j’ai passé outre à ce minuscule détail. Après la 4e ou 5e répétition, je me suis demandé: bon, à quoi rime cette affaire de puanteur ? Cela agit comme le son d’une clochette secouée par un servant de messe. J’ai bien essayé de deviner, mais je n’ai rien trouvé de plausible. Jusqu’à ce que j’apprenne, tard dans l’histoire, qu’une clef faisait office de battant : celle-là même qui permet de résoudre l’énigme. Ce tintement répétitif m’a ravi.
Gilles
Premièrement, merci beaucoup! J’ai lu ce livre comme une bouffée d’oxygène, quasiment d’une traite. L’intrigue est palpitante, il n’y a pas de temps mort et l’accélération du rythme à la fin est super intéressante. Je pense que la mission de présenter l’ergonomie à tous est vraiment bien accomplie! J’ai hâte de pouvoir faire lire le livre à toute ma famille!
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